Il y a peu de temps, mon médecin m'a envoyée voir un cardiologue, par inquiétude pour le rythme si lent de mon cœur... "Le rythme si lent de mon cœur? C'est nouveau ça???"
Entre ce moment où mon médecin a pris mon pouls et le jour où j'ai vu le cardiologue une semaine plus tard, j'étais malade, mon cœur était sur le point de s'arrêter, je m'essoufflais, je souffrais de contractions dans la poitrine. Et en attendant le fameux rendez-vous, j'écris mon testament, j'imagine mon enterrement... J'organise tout, en interne. Le responsable de la comm' interne est hyper efficace chez moi. Même quand il s'agit de faire n'importe quoi...
Jour J.
Verdict : "Vous êtes une athlète qui s'ignore Mademoiselle..." Cette simple phrase a non seulement mis fin à mon agonie mais m'a en plus transformée en athlète : debout à 6h tous les jours pour aller courir 3/4 d'heures en forêt, 1 heure de natation par jour, vélo, danse... et il me restait de l'énergie, chose que j'aurais considérée absolument impossible une semaine avant...
Nous avons évidemment de réelles limitations physiques qu'il ne faut pas ignorer. Mais combien de limitations purement imaginaires nous imposons-nous, en interne? Avec quelle vitesse nous empressons-nous de nous définir comme étant quelqu'un qui... et qui..., et qui..., nous privant ainsi de tout un monde qui ne demande qu'à émerger?
Et si la danse libre et en conscience était l'art de cultiver des croyances libératrices? De celles qui nous autorisent à être, faire, nous laisser traverser par ce qu'on n'aurait pas imaginé possible? Que sait-on de nos réelles limites avant de s'y être frotté, de les avoir rencontrées, explorées, repoussées, interrogées? Avant d'avoir ouvert le dialogue avec elles? Nos limites sont-elles aussi rigides qu'on le pense et la danse ne pourrait-elle pas en assouplir les contours...
Et si c'était facile?
Alors, on danse?
Garance.